Toujours plus de jeunes se passionnent pour l’écologie et le réchauffement climatique. A St Paul, plus d’une centaine travaillent ces questions dans le cadre de « Laudato Si » (une des nombreuses activités de pastorale du lycée). Mais il était temps de poser une action concrète !
A l’occasion d’une après-midi pédagogique, les cours étant supprimés pour tous les élèves, treize d’entre eux, de Secondes 8 et 9, en ont profité pour mettre en oeuvre leurs convictions.
En accord avec la mairie de Vannes, et grâce à son soutien logistique, ils ont nettoyé tout le boulevard des îles, de la rivière du Vincin jusqu’au lycée St Joseph. Soit sur une longueur de 3 km.
Ils ont trouvé :
-    Beaucoup de mégots (près de 1 kg) triés à part car recyclés par l’association Sigareteen.
-    Bouteilles de verre, pas forcément vidées.
-    Canettes de bière et soda.
-    Petits morceaux de plastique qui auraient mis des  centaines  d’années à se dégrader.
-    Les plus hétéroclites saletés qui jonchent nos trottoirs, fossés, pistes cyclables, terre-plein.
-    Le comble : une vieille télévision en morceaux ! Et une jante de roue de voiture !
Au total : plus de 20 kg de déchets collectés.
Outre l’action d’utilité publique dont ils ont été le signe, ils reconnaissent que c’était pour eux une excellente sensibilisation :
« On se rend compte de la quantité de déchets qui jonchent les routes ! »
« On ne regardera plus le paysage de la même façon ! »
« On y repensera avant de jeter quelque chose. »
Ils avaient pourtant des réticences au départ : « Ca ne sert à rien, on ne parle de nous que lorsqu’on fait la grève ! »

Leurs questions maintenant :
« Pourquoi les gens jettent-ils leurs déchets dans la nature au lieu de les déposer dans une poubelle ou dans une déchetterie ? »
« Pourquoi en trouve-t-on plus dans les fossés, autour des poubelles, autour des arrêts de bus ? »
« Pourquoi les passants, autant à pied, en vélo, qu’en voiture, nous regardent bizarrement ? On dirait qu’ils nous jugent. Pourtant on ramasse leurs conneries ! »

Bilan
On parle trop souvent des jeunes qui se font remarquer en mal (brûlent des poubelles, salissent, tapage nocturne…).  Au lycée St Paul, nous sommes très motivés par des questions d’écologie, mais peu favorables à la « grève pour le climat », ni aux formes d’action perturbatrices car elles sont contre-productives. Comment justifier que des élèves gaspillent des heures de cours, c'est-à-dire les sommes considérables d’argent public, pour défendre une citoyenneté responsable ? Il est temps de mettre en valeur qu’ils sont capables de beaux actes civiques qui les engagent. Ils n’ont pas séché des cours pour ça ! Il s’agissait bien d’un acte volontaire gratuit !
                      

  L'animateur en pastorale : Stéphane GIRARDOT