Du lundi 4 au vendredi 8 avril, une cinquantaine de nos lycéens de première en section euro étaient en voyage scolaire à Bruxelles, accompagnés par quatre de leurs professeurs. Entre visites culturelles et découvertes d'institutions européennes, journal de bord d'un séjour dans la capitale belge par notre jeune reporter de terrain, une fois !
Vendredi 8 avril : Dernier jour pour les premières euro !
Ce matin, c'était départ de Lille, direction Souchez et son mémorial de la Grande Guerre. La visite, principalement en anglais, leur a appris les particularités de la guerre de 14-18 dans le Nord. Guerre de mouvement, de tranchée et masques à gaz n'ont plus de secrets pour eux ! Au bout de deux heures, ils repartent et passent en bus à la nécropole de Notre-Dame de Lorette, très impressionnante.
Et puis c'est parti pour de longues heures de car, entrecoupées de petites pauses, soit pour manger un sandwich dans deux degrés, soit pour acheter une barquette de frites parce que le temps est très long... L'arrivée rue Fromentin était prévue à 19h : à l'heure où je finis cet article, il est 21 h 21, tout le bus crie "On touche son nez" et nous avons à peine passé Rennes !
Les premières euro ayant alterné siestes et films pendant dix heures, la musique est maintenant sortie, chacun s'égosillant sur diverses chansons, toute fatigue envolée. Clap de fin pour une semaine riche en émotions, durant laquelle la classe a pu visiter de magnifiques monuments, découvrir une culture très sympathique et apprendre à mieux se connaître.
Un grand merci à Monsieur Adant, Mesdames Besnard, Geslin et Champeaux ainsi qu'à notre chauffeur, Nicolas ! De l'avis de tous, cette semaine était inoubliable !
Jeudi 7 avril : Bruxelles, avant-dernière partie...
Aujourd'hui, c'était le départ de Bruxelles pour les premières euro ! Un peu tristes de quitter l'auberge et la ville, ils embarquent dans le bus, direction l'Atomium ! Cette immense maille cubique est un véritable symbole belge et, pour parfaire le tout, les élèves l'ont fait sous une météo belge : une pluie battante. Après l'incontournable photo de groupe – " On regarde quel téléphone ? ", " Madame, dépêchez-vous, on a froid ! ", les élèves retournent dans le car, quittant la Belgique et sa gastronomie à grand regret.
Deux heures et demie plus tard, c'est l'arrivée au centre minier de Lewarde, de l'autre côté de la frontière. Plus d'accent, plus d'odeur de gaufre à tous les coins de rue, plus de pavés mouillés... mais les élèves peuvent découvrir le site d'extraction de charbon, qui a fonctionné pendant quarante ans au XXe siècle.
La guide les dirige vers les divers éléments qui constituent les ateliers, avant de les faire rentrer dans ce qui fut jadis la "cage" : un ascenseur qui descend "au fond", c'est à dire dans la mine. Et quelle mine ! Le froid est saisissant, les élèves font des crises cardiaques à chaque petit bruit, peu rassurés par les filets qui retiennent les pierres... La guide actionne brièvement les machines et le bruit est aussitôt assourdissant : malgré les casques de chantier, tous se bouchent les oreilles.
La visite se poursuit ainsi pendant environ une heure, les explications de la guide permettant de découvrir les petits secrets des mines du Nord. « Saviez-vous que dans les années 70, les mineurs avaient à leur disposition des masques mais qu'ils ne les mettaient que très peu car les protections faisaient près de deux kilos ? » Les élèves hochent gravement la tête en songeant à leurs masques de quelques grammes qui restent quand même sous le menton...
La visite s'achève par une révélation : au lieu d'être enfouis sous terre comme ils le pensaient, les élèves n'étaient qu'en surface !! Tous rient un peu nerveusement, honteux de s'être laissés avoir mais soulagés de retrouver l'air libre. Pendant encore une heure, les « euro » s'éparpillent à travers le site pour découvrir des images d'archives, des maquettes, des reconstitutions, ...
Vers 16 h, il faut repartir, direction Lille ! Après l'installation à l'hôtel, les élèves reprennent le bus pour aller manger au restaurant universitaire de Lille. Ensuite, c'est la découverte de Lille by night : les façades colorées mettent des étoiles plein les yeux des élèves. Stories Insta en perspective ! La chambre du commerce, avec ses drapeaux français, européen et ukrainien, est particulièrement appréciée.
Et puisqu'il faut bien aller se coucher, tout le monde reprend le bus pour rentrer à l'hôtel. Demain, déjà, c'est la fin avec le retour à Vannes...
Mercredi 6 avril : Entre BD et chocolat, difficile choix pour les premières euro !
Troisième jour des premières euro à Bruxelles ! Le thème de cette journée était « Bruxelles, capitale de la culture belge ». Au programme : visites des Musées de la BD et du Chocolat ainsi qu'un rallye photo, accompagné le plus souvent par une dégustation de gaufres.
Encore séparés en deux groupes, les élèves arpentent les rues de Bruxelles, qui n'ont désormais plus de secrets pour eux. Le Musée de la BD est sublime : le bâtiment est un magasin conçu par Victor Horta dans un style Art nouveau qui magnifie les œuvres exposées. Les élèves ont pu ainsi déambuler à travers les trois étages, appréciant les beautés des partenariats avec le Louvre, qui mettent en valeur les planches sur le musée français.
Diverses expositions, telles celle à propos de l'histoire de la bande dessinée – il y avait même une BD du Moyen-Âge ! – ou celles, plus précises, au sujet de Blake et Mortimer ou encore Les Schtroumpfs, proposent de nombreuses planches issues de BD du monde entier, richement expliquées et sublimées par des planches à très grand format, qui éblouissent. Les élèves ont des étoiles pleins les yeux, chacun achetant à la boutique une petite carte postale à l'effigie de Tintin ou de Lucky Luke. Le seul regret ? Que les deux héros cités précédemment ne soient pas représentés et n'apparaissent que très vaguement...
Le déjeuner dans un parc au centre de buildings laisse les élèves admiratifs – et trempés, la pluie ayant décidé de faire son apparition quelques secondes après que les sandwiches ont été déballés. Certains iront même jusqu'à soutenir qu' "on dirait Central Park". Une fois les estomacs bien remplis, la marche reprend le dessus et les élèves se divisent pour leur visite de l'après-midi : ceux qui avaient fait la BD vont au Chocolat et inversement.
Le Musée du Chocolat était sans doute l'un des plus attendus du séjour et la promesse d'une dégustation n'y est pas pour rien. Les élèves ne furent pas déçus. Après une exposition, in english please !, à propos de l'histoire du chocolat, de l'Amazonie à la Cour de Louis XIV, les premières euro peuvent notamment apprendre à faire mousser le chocolat avec une animation qui laissera leurs mains abîmées par le bâton...
Mais ils sont bientôt récompensés : après avoir nourri leur esprit, voici le temps de l'estomac ! Un chocolatier vient procéder à une démonstration de préparation d'une praline. Rires parmi l'assemblée lorsqu'il demande s'il y a assez de chocolat sur la tablette et que quelqu'un ose répondre « oui » ; la réponse est sans appel : « Il n'y a JAMAIS assez de chocolat ». Les rires et murmures amusés se succèdent tout au long de la démonstration, qui se clôt sous les applaudissements et une praline offerte à chacun.
La visite s'achève par la traditionnelle visite de la boutique, avant que tout le groupe ne reparte pour le centre, où chacun doit faire un rallye photo. Entre réquisition de Belges anonymes, perte du plan et autres « Mais là, on est complètement perdus en fait », les premières euro auront vraiment parcouru tout Bruxelles !
Lorsque tout le monde revient sur la Grand Place les bras chargés de paquets, le groupe se remet en route vers l'auberge de jeunesse, qu'ils partagent avec un groupe scolaire allemand. La soirée "Trivial Pourfrite" organisée par les profs restera dans les mémoires comme un mélange de chansons d'Arno, de questions au sujet de la relation entre Voltaire et le chocolat et de suprématie de l'équipe 7.
Le match Chelsea - Real Madrid qui s'ensuit vient clore la dernière soirée belge des Français, qui prendront demain le bus pour Lille !
Mardi 5 avril : Rendez-vous au Parlement européen !
Aujourd'hui, les premières euro avaient la chance de pouvoir visiter le Parlement européen. L'une des particularités qu'ils ont pu observer de Bruxelles est certes très pratique mais aussi très fatiguante : la capitale se visite très bien à pied.
La journée a donc commencé par quarante minutes de marche, un passage à la Grand Place – assez différente de jour – et, enfin, l'arrivée dans le quartier européen. Là, le groupe se sépare en deux : une moitié part visiter le musée du Parlement, le Parlamentarium, tandis que l'autre visitait le Musée de l'histoire de l'Europe.
Les deux visites, en anglais of course !, sont extrêmement riches : ainsi, les « euro » apprennent non seulement tout le contexte de la création de l'Union Européenne, mais aussi les différentes subtilités de l'organisation des institutions européennes et peuvent admirer des photos, vidéos et documents d'archives.
Le clou de la visite du Parlamentarium ? Un petit hémicycle dans lequel un écran à 360° nous donne l'impression d'être un député ou nous plonge dans des histoires européennes. La traditionnelle photo de groupe est encore floue, mais le mur est désormais orné d'un polaroïd avec les « Euro Saint-Paul » !
Toujours sous la pluie mais avec le sourire, les deux groupes, qui se sont retrouvés avant le déjeuner, arpentent le quartier européen avant d'arriver au Parlement. Le guide les oriente à travers le bâtiment, malheureusement vide de tout député : ils siègent à Strasbourg. En effet, le Parlement européen a deux hémicycles : celui traditionnel en Alsace et le « nouveau », plus proche de la Commission européenne, à Bruxelles.
Assis sur les sièges visiteurs de l'hémicycle avec, sur les écrans, le direct de la session de Strasbourg, les élèves peuvent poser leurs questions au guide qui leur répond de manière claire et précise. Pas de photo de groupe, cette fois-ci : la place doit vite être libérée...
Les élèves sont ensuite raccompagnés dans le quartier plus touristique de Bruxelles, où ils ont quartier libre pour le dîner. Chacun s'éparpille plus ou moins, à la recherche des meilleures frites et gaufres. Il est temps de souligner que les Belges sont d'excellents cuisiniers et que, si vous aimez le gras et le sucre, la Belgique est faite pour vous ! D'ailleurs, pour les plus originaux, il existe des gaufres salées, que nous n'avons pas tentées...
Lorsque tout le monde se retrouve sur la Grand Place, les avis fusent : « Nous, on a mangé ci, avec ça... c'était super bon ! Ah vraiment, t'as goûté ça ? T'as raison, les gaufres au Nutella, c'est une valeur sûre... » Les profs ont néanmoins une technique imparable pour rassembler les élèves : la promesse d'une surprise. Et c'est ainsi que les soixante élèves de première euro se sont retrouvés dans un bowling belge – où ni Angèle ni Stromae n'ont été diffusés une seule fois – à enchaîner (ou pas) les strikes et les « Oh, j'étais à ÇA d'en faire un ».
La deuxième journée s'achève comme la précédente : dans la bonne humeur et avec un mal de pieds qui va en grandissant... Demain, c'est musée de la BD, Musée du chocolat et rallye photo : de belles expériences en perspective !
Lundi 4 avril : Départ pour Bruxelles !
Lundi matin, c'était le grand jour pour les élèves de première euro du lycée. La soixantaine d'élèves s'est d'abord rassemblée au lycée pour, contexte sanitaire oblige, un test dans le gymnase. Tous négatifs, ils ont ensuite pu gagner le bus où ils allaient passer les douze prochaines heures.
Passage par Caen, Honfleur puis Cambrai, avant d'arriver en Belgique ! Stop aux clichés : il ne s'est pas mis à pleuvoir quand ils ont passé le panneau « Nord » mais une heure auparavant, avant-goût du crachin qui les accompagnera tout le voyage.
Une fois arrivés en Belgique, les premières euro ont dû encore s'armer de patience : Bruxelles n'était pas encore atteinte. Ce fut chose faite vers 19h30, alors qu'il faisait déjà nuit. Ils auront passé la journée entière dans le bus. Les quatre professeurs qui les accompagnent – M. Adant, Mmes Besnard, Geslin et Champeaux – doivent ensuite guider tout le groupe à travers les rues de la capitale pour trouver l'auberge de jeunesse.
Vers 20 h, ça y est ! Les élèves sont installés dans leur chambre, ravis d'être arrivés et excités par la suite du voyage. Lequel commence par une visite de nuit et sous la pluie de la Grand Place – ça se dit comme ça, oui ! – de Bruxelles. Les essais pour obtenir une photo de groupe s'avèrent peu concluants, la soixantaine d'élèves trempés ne rentrant pas dans le cadre...
La première journée s'achève bien vite, mais les premières euro n'en sont qu'au début : mardi, ils sont censés visiter le Parlement, ses musées et se débrouiller seuls dans la capitale des frites... affaire à suivre !