Ce vendredi 14 avril, le lycée avait la chance d'accueillir Marie Le Blé, ancienne élève du campus, pour une conférence liée, entre autres, à la sortie de son livre New York Apocalypse et à son expérience en tant que journaliste à New York.
La rencontre avait été organisée par les professeures documentalistes, Cécile Mourier et Xavière Groyer. « Une parent d'élève, qui venait faire dédicacer son livre, a suggéré à Mme Le Blé d'intervenir au lycée, raconte Mme Mourier. « On a eu un magnifique contact et, de fil en aiguille, le rendez-vous a été pris aujourd'hui [n.d.l.r. : vendredi 14 avril]. »
Plus qu'un rendez-vous, c'est un véritable échange qui a eu lieu dans l'amphithéâtre devant les élèves de première en spécialité HLP et de terminale en spé HGGSP. Sur la scène, Mme Le Blé était entourée de trois élèves de terminale : Ambre, Margaux et Nathanaël, tous trois en terminale HGGSP. En parallèle, Apolline et moi-même passions dans les rangs afin de permettre aux élèves d'intervenir et, ainsi, de nouer une vraie discussion.
La discussion portait principalement sur le livre de Mme Le Blé, un ouvrage qui raconte la vie de la journaliste à New York durant l'année 2020, les rues vides, les gens masqués qui désinfectent le métro le forçant, pour la première fois, à déroger à la règle du fonctionnement ininterrompu.
La mort de Georg Floyd, qui « met le feu aux poudres », le président Trump, en pleine campagne présidentielle, qui « fait son show », la montée du crime avant le retour à la normale étaient également évoqués.
Loin d'être un monologue soporifique, la conférence était une vraie discussion : les élèves ont ainsi posé leurs questions sur le livre de Mme Le Blé, sur son expérience à New York, ce qu'elle avait pu observer de la société américaine, son « paradoxe » comme elle-même le dit, entre la « solidarité, la force de la communauté » et la « violence, les crimes, le racisme » qu'on peut y trouver.
« Le Covid, à New York, c'est 44 000 morts », rappelle-t-elle. Et de voir cette ville bouillonnante, symbole de l'urbanisme et de la métropole, complètement vide, fut un choc. La journaliste évoque notamment le bruit des sirènes, particulièrement traumatisant. Elle confie souffrir elle-même de troubles post-traumatiques, rappelle l'angoisse : « Lorsque je remarquais un trou dans mon gant [n.d.l.r. : Qu'elle portait tous les jours pour ses reportages], j'étais en stress durant deux heures. Je m'astreignais à une routine de désinfection, un mélange avec de l'alcool que j'avais trouvé sur un tuto, vingt minutes tous les jours, c'était rapide ». L'illustration de l'art de la débrouille, mais aussi de comment la pandémie nous a fait perdre tous nos repères, nous plongeant dans un inconnu angoissant.
La projection de photos, associée au témoignage de Marie Le Blé, permet ainsi de briser les clichés, de transmettre une expérience unique. Enthousiaste et attentionnée, elle a su captiver son public, qui en est ressorti enchanté. « New York, on en a souvent une vision idéalisée avec les buildings, l'american dream, mais là, on a pu nuancer, démêler le vrai du faux de ce qu'on peut percevoir par les infos françaises, c'était super intéressant ! », commente ainsi Apolline.
Un enthousiasme largement partagé par le directeur, M. Thomas : « Je trouve ça formidable que les anciens élèves puissent venir témoigner, raconter leur parcours, tant les moments forts que les difficultés », souligne-t-il. « C'était une super conférence, avec un échange vraiment riche ! » renchérit Ambre. « Des intervenants comme ça, on n'en a pas souvent ! Et puis d'organiser ça, c'était une super expérience ! »
Ce livre de photos, « magnifique, avec un sujet particulièrement intéressant » – dixit M. Thomas – enrichi par l'expérience de l'autrice, est désormais disponible au CDI. De l'avis de tous, l'expérience est à renouveler !
Un grand merci à Marie Le Blé pour sa bienveillance et son enthousiasme, à Mmes Mourier et Groyer et aux élèves participants !