Pourquoi vous devez (ou pas) choisir l’euro anglais

Rédigé le 09/02/2020
anne.legloahec



Le lycée Saint-Paul propose plusieurs options pour développer ses compétences en anglais : le High Bac (double diplôme franco-américain), et la section européenne, à partir de la Seconde ; et l’IB (Bac international), à partir de la Première. Ici, nous verrons les spécificités de l’Euro anglais.


Qu’est-ce que la section européenne anglais ?

L’euro anglais, c’est une option que les élèves de Saint-Paul peuvent choisir lors de leur inscription, pour la suivre de la Seconde à la Terminale. Mais tous les élèves ne sont pas pris : une sélection est effectuée, sur dossier. Il faut avoir un niveau d’anglais satisfaisant, s’intéresser à la langue (séries, films, livres en anglais), et surtout être motivé, car l’engagement se fait pour trois ans (comme pour la plupart des options). L’euro permet de renforcer son niveau d’anglais, et d’acquérir des connaissances culturelles. En France, plus de deux cent mille élèves de collège et de lycée font partie d’une section européenne (en anglais ou en une autre langue), répartis dans quatre mille établissements.
La section européenne consiste en deux heures de cours, en plus des heures de langue du tronc commun, réparties entre des heures d’anglais, avec un professeur différent de son professeur d’anglais, où l’accent est mis sur l’oral, et des heures de DNL. La DNL, c’est une discipline non linguistique, c’est-à-dire des cours d’histoire géographie, en langue étrangère. Tout cela débouche sur une épreuve supplémentaire au Bac, un oral, qui permet d’obtenir une « mention européenne ».

Quels sont les avantages de l’Euro anglais ?

L’euro anglais a de nombreux avantages : tout d’abord, l’option permet d’améliorer son aisance, particulièrement à l’oral, sur lequel l’accent est mis grâce à des groupes relativement réduits. L’euro ne consiste pas en des cours de grammaire, et les évaluations sont rares : les élèves mettent en place des projets, comme une exposition de caricatures sur le réchauffement climatique, une émission de radio… Ensuite, l’euro est plutôt accessible : le nombre de places ouvertes est important, malgré la sélection. De plus, il n’y a que deux heures de cours par semaine, ce qui est suffisant pour s’améliorer significativement en langues, tout en se préservant du temps pour pratiquer d’autres activités, sportives (AS), artistiques (orchestre…), ou culturelles (journal, radio…). La motivation est donc essentielle pour participer, mais la charge de travail est moindre qu’avec le High Bac, et minime par rapport à l’IB.
La section européenne est proposée, organisée et reconnue par l’Education nationale, ce qui n’est pas (encore) le cas du High Bac, par exemple ; elle est ainsi entièrement gratuite. En outre, l’un des principaux intérêts de l’euro est la conciliation de plusieurs matières : l’anglais, bien sûr, mais aussi l’histoire et la géographie, d’un point de vue anglo-saxon. La section permet de développer sa culture sur les pays européens et anglophones, et d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de ces pays. Des regards croisés sont également au programme avec les cours d’histoire : en Seconde, le thème « L’Etat à l’époque moderne : France et Angleterre », est étudié en histoire et en DNL.
L’euro anglais, étant une option, permet de choisir ce que l’on souhaite en spécialités : si l’on n’envisage pas des études de langues, mais qu’une bonne maîtrise de l’anglais est nécessaire pour réaliser ce que l’on souhaite, par exemple pour les sciences ou l’économie, l’option permet de ne pas avoir à choisir la spécialité anglais, plutôt axée sur la littérature, et ainsi de se laisser le champ libre. Par ailleurs, la mention européenne et les trois ans d’engagement sont un avantage important pour l’entrée dans l’enseignement supérieur. Enfin, les voyages (un voyage culturel en Seconde, et un voyage linguistique en Première), et les certifications d’anglais proposées peuvent achever de faire pencher la balance…

Y-a-t-il des limites à la section européenne ?

Certains des avantages cités ci-dessus peuvent être des inconvénients, notamment le nombre d’heures, bien inférieur aux deux autres options. Les connaissances culturelles ne sont liées qu’à l’histoire et à la géographie, alors que le High Bac propose un panel plus large de cursus (photographie, culture générale, préparation à l’université…), même si là encore, les connaissances se limitent à une seule matière. Pour finir, l’euro permet de développer son aisance à l’oral, alors que le High Bac met l’accent sur l’écrit et, dans une moindre mesure, sur le vocabulaire. L’IB est principalement axé sur les connaissances, dans toutes les matières ; certains cours y sont dispensés en français, et d’autres en anglais.

Maintenant, il ne vous reste plus qu’à faire votre choix…