Hommages à Noa Mahieux

Rédigé le 02/03/2020


En ce lundi matin,  élèves, professeurs et membres du personnel se sont réunis dans la cour afin de rendre hommage à Noa qui nous a quittés pendant les vacances de Février. 

Entre textes, chansons et prière,  ce temps de recueillement préparé par ses amis a su marquer l'ensemble des présents par l'émotion qui s'en est dégagée à chaque instant. 

Un arbre a été planté près du CDI pour que le souvenir de Noa perdure au lycée Saint-Paul. 

Deux de ses amis, Aguirre et Juliette  ont souhaité prolonger ce moment par la parution de leur texte. 




Noa était quelqu’un de spécial, dans le bon sens évidement. On créait de la musique ensemble on faisait des photos ensemble et j’adorais Noa pour son excentricité. Il était timide, gentil, observateur, attentionné et surtout créatif. Il vivait au jour le jour en profitant de l’instant présent, il achetait tout et n’importe quoi pour compléter son univers délirant mais alors tellement unique ! il portait une montre qui ne donnait pas l’heure, il possédait une vingtaine de bandanas de toutes les couleurs et plus de bagues qu’un bijoutier.

Noa était comme ça, pour Noël, il a acheté un ananas a un de ses amis. Pour un anniversaire, il a offert une tasse avec Louis-Benoit d’imprimé dessus, il aurait pu manger des sushis jusqu’à devenir un poisson, Il a acheté une frite de piscine et je sais toujours pas pourquoi. J’ai passé des heures à traiter son chat Féline d’obese, et il la défendait avec la même ferveur qu’un président américain avant sa destitution.

Son style était unique aussi, un mélange audacieux et improbable de Jack Sparrow dans pirates des caraïbes et du style mafia anglaise des année 20 dans Peaky Blinders le tout ajusté de ses converses, ses chaussures préférées. Il avait du papier toilette avec la tête de Trump imprimé dessus. Il piquait les dames de carreau pour les collectionner.Il achetait des bouteilles d’eauFiji qui venait d’Haiti mais qui coutait 10 euros le litre. Il mangeait à table vêtu d’une blouse qu’il avait achetée trop tard pour s’en servir. J’ai récemment appris qu’enfant, il avait un élevage de phasmes dans sa chambre. Il a fabriqué un skate de bric et de broc et n’a jamais roulé dessus.Il voulait une plante, alors pour son anniversaire, je lui avais offert une plante carnivore.

 Il n’allait pas chez le coiffeur et se coupait les cheveux lui-même, pour sa plus grande déception j’étais toujours incapable de dire s’il venait de se les couper ou s’il en avait justement besoin.

Noa était une surprise tous les jours et c’est pour ça que je l’aimais tant, il avait un humour très particulier que je serais bien incapable de reproduire devant vous, cependant j’ai bien une phrase que j’ai retenu de lui: « l’espoir est ma religion mais je suis mauvais pratiquant ». Son humour particulier en faisait rire plus d’un mais toujours lui en premier.

Je le connaissais depuis peu mais depuis bien assez longtemps pour savoir qu’il ne vivait que pour son film préféré :  « Fight Club » que je vous laisse explorer en pensant à lui. je vous le dis parce qu’il aurait voulut que je le fasse.

Il avait une mauvaise estime de lui-même mais il ne se rendait simplement pas compte de ce qu’il avait accompli, il  appris seul dans sa chambre l’art du cinéma, en essayant de faire des montages encore et encore il a persévéré jusqu’à son chef-d’œuvre intitulé : « L’ordre du dahu ». Pour ceux qui ne l’ont pas vu, Noa a eu le courage, la patience et les amis nécessaires pour réaliser sa propre série. Je vous laisserais juger par vous-même mais elle m’a conquis.

Noa était quelqu’un de magique, surprenant ,d’improbable et sa compagnie a toujours été un plaisir.

Je suis ravisque nous l’ayons tous accompagné jusqu’ici, là où il nous laisse continuer l’aventure sans lui. Ne soyons pas déçus que cela soit fini mais soyons fier d’avoir été à ses cotés, tous ensemble, avec lui et pour lui.

Applaudissons tous ensemble cet homme merveilleux qu’est Noa Mahieux.

Aguirre Cabrol



Cher Noa,

Tu nous quittes dans la fleur de l’âge, bien trop tôt et bien trop vite. Ceci nous rappelle à quel point la vie est fragile et qu’il faut profiter et apprécier chaque instant.

D’ailleurs j’ai été heureuse de partager de merveilleux instants avec toi, à nos soirées popcorn, à nos soirées poker.

On dit qu’en amitié, il faut savoir accepter les défauts des autres, même en cherchant bien,  je ne t’en trouvais aucun. C’est sans doute pour ça qu’on a vite créé des liens ensemble.

Ton humour si particulier qui n’arrivait qu’à faire rire une élite de personnes : tes meilleurs amis et ta famille.

Comment pourrait-on oublier le scénariste talentueux que tu étais, l’ami fidèle ou encore l’artiste incompris par exemple avec tes photomontages de qualité ?

Tu as fait partie de ma vie pendant ces deux merveilleuses années et tu continueras à en faire partie, à chaque fois que nous nous souviendrons de ton sourire

Salut l’artiste !

Juliette Raillard