À Saint-Georges, une classe de seconde part à la découverte de la langue des signes

Rédigé le 07/05/2021
Alexandre Hoguin


La parole par les gestes

C'est ce à quoi une petite quinzaine de secondes en bac pro – et leur professeure – ont pu assister, à Saint-Georges, dans la matinée du mercredi 5 mai.

Quoique logique au vu de la thématique de cette intervention, les échanges ont tous été réalisés en langue des signes et accompagnés, évidemment, d'une traduction verbale pour les élèves.



Des motivations différentes... une envie commune !

Chacun pour ses raisons, Carole (boulangère), Laurence (institutrice à la retraite) et Michel (retraité) pratiquent la langue des signes française (LSF). Pour Michel, par exemple, il est devenu nécessaire de l'apprendre car ses capacités auditives diminuaient au fil du temps.

Avec bienveillance, la petite quinzaine de secondes en bac pro ont regardé – et non écouté, ici – chaque intervenant se présenter, raconter son parcours et ce qui l'a notamment incité à se familiariser avec cette langue.



S'en sont suivis quelques rappels historiques et rappeler, de manière globale, qu'il a été et est encore difficile pour une personne sourde ou malentendante de se faire comprendre dans la société. Alors pourquoi ? « On compte près de 300 000 concernés, en France » précisent les trois pratiquants, qui soulignent que « seulement un tiers d'entre elles apprennent la langue des signes ».

Des difficultés expliquées aussi, en les écoutant témoigner, par l'absence véritable d'écoles pour se former alors que la possibilité existe bel et bien. « Si vous voulez apprendre du niveau A1 jusqu'au C2, il y a autour de 800 000 heures d'apprentissage », chiffre Michel, face à la réaction étonnée de son public.

Dans le Morbihan, une formation possible à Brec'h

Mais Laurence de rassurer : « Il n'est pas nécessaire d'aller jusqu'au bout pour savoir communiquer. Dès la fin du niveau A2 déjà, on peut y arriver ». D'autant que, selon eux, la tentation d'approfondir est forte après seulement quelques heures de formation...

Pour ce faire, des associations et organismes existent dans la secteur d'Auray, plus exactement à Brec'h. Du côté des grandes villes, il faut ensuite regarder du côté de Rennes ou Nantes. Des informations qu'auront sans doute retenues les lycéens puisque ces réponses, ce sont leurs questions qui ont permis de les recueillir, notamment.

Merci à nos trois intervenants d'avoir fait le déplacement et pour le temps qu'ils ont accordé aux élèves et à leur professeure !