« Quand j’serai grand », la belle aventure de Yoko et Margot

Rédigé le 28/05/2021
Par Mathilde Guémené, élève en T13

Yoko Trigalot et Margot Gloaguen ont créé un podcast sur l’orientation, « Quand j’serai grand », que l’on peut retrouver sur toutes les plateformes d’écoute. Avec ce podcast, Yoko, qui s’occupe de la réalisation et Margot, qui gère la partie technique, permettent chaque semaine à un jeune de poser des questions à un professionnel de son choix. À distance et avec bienveillance, elles ont répondu à nos questions.



Crédit photo : Capture d'écran/Communiqué de presse « Quand j'serai grand ».

Comment est né le projet ?

Yoko : Pendant le premier confinement, j’ai commencé à réfléchir à ce projet car je constatais que beaucoup de mes amis se réorientaient à l'âge adulte. J'ai pensé qu'il leur avait manqué un outil pendant leur jeunesse pour découvrir des métiers et comprendre ce qu'ils avaient envie de faire plus tard. En parlant de cette idée autour de moi, on m’a suggéré que ce soit le jeune qui pose les questions aux professionnels, car cela l’implique directement. C’est plus intéressant et excitant pour lui de participer à un tel projet, il effectue des recherches avant, il s’investit plus.

Margot : J’avais contacté Yoko pour avoir des informations sur un podcast qu’elle avait déjà réalisé. On a finalement parlé de ce projet, j’étais partante à 300 %, car c’est un sujet qui me tient à cœur. Au lycée, j’ai galéré pour savoir ce que je voulais faire et quand j’ai trouvé, ça m’a enlevé un poids énorme !

Yoko : Finalement, j'ai la compétence journalistique, ai déjà créé deux podcasts et fais de la voix-off. Margot a toutes les compétences techniques pour créer un habillage sonore, un jingle, rendre le podcast esthétique. Je voulais faire un podcast de format moyen, d’environ vingt minutes, avec des bruitages, un montage, de manière à produire quelque chose de fini et d’agréable à écouter. Après que Margot a accepté, on a participé à un concours organisé par la plateforme de streaming Deezer : on n’a pas gagné mais ça nous a motivées pour lancer notre projet.

Comment vous organisez-vous pour le travail, les enregistrements ?

Yoko : Je pars à la recherche des jeunes et des professionnels, m'occupe de la communication sur les réseaux sociaux, rédige l'épisode et chapote le montage. C'est Margot qui le réalise sur un logiciel spécial. Le plus complexe, c'est que l'on gère tout cela à distance ! Mais là, on commence à trouver notre organisation et notre rythme.

Margot : Oui, le premier épisode a dû nous prendre un mois à faire ! Un nouvel épisode est diffusé chaque semaine donc c’est beaucoup de travail ! D’autant plus que, pour moi, c’est complètement différent de ce que je fais normalement puisque je fais du live, pas de l’enregistrement mais c’est aussi ça qui est intéressant, ça change.

Comment trouvez-vous les métiers ?

Yoko : Le plus difficile reste de trouver des jeunes qui souhaitent participer. Une fois que l'un d'eux est motivé, on cherche un professionnel dont le métier l'intéresse. On utilise principalement notre réseau même s'il nous arrive de contacter des institutions ou des gens que l'on ne connaît pas. On a une page à partir de laquelle il est possible de nous contacter pour participer au podcast. Après, j’essaye de ne pas mettre deux métiers du même domaine à la suite. D’ailleurs, prochainement, on va diffuser des épisodes qui abordent les métiers de mangaka - ceux qui dessinent les mangas, de monteur vidéo dans le cinéma, d'infirmier militaire, ...

Margot : Je reviens sur ce qu’a dit Yoko : la difficulté, c’est vraiment de trouver les jeunes, qu’ils soient prêts à participer au podcast, à poser des questions sur un métier même si ce n’est pas forcément celui qu’ils veulent faire, qu’ils ne soient pas trop timides.

Yoko : En effet, ce qu’on aimerait faire passer comme message, c’est que ce n’est pas parce que tu poses des questions sur ce métier-là que tu veux absolument faire ça, ça peut juste t’intéresser.

Si ce même podcast avait existé quand vous étiez au lycée, vous auriez interrogé quels professionnels ?

Margot : Plein ! J’ai voulu être styliste, journaliste, travailler dans l’événementiel. Mais je l’ai toujours fait de moi-même, interroger des professionnels, pour savoir en quoi consistait leur métier. C’est pour ça que le projet m’a parlé. Discuter, échanger avec quelqu'un qui a de l'expérience dans un métier permet de savoir si c’est vraiment ça que tu veux faire et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. Au moins, tu peux le savoir avant de commencer tes études. Dans l'épisode 2, consacré au métier de photographe, la jeune fille a compris qu'elle préférait garder la photographie comme simple loisir.

Yoko : J’aurais interrogé des gens dans l’événementiel ou dans la radio. Je savais en quoi je n’étais pas forte et ce que je ne voulais pas faire. À l’époque, je ne savais pas que j’allais finir comédienne voix. Je ne dis pas que le podcast te permettra de savoir ce que tu feras dans vingt ans mais ça te permet de te poser des questions et de découvrir de nouvelles choses à propos du métier ou du domaine. Par exemple, la jeune fille qui a interrogé la sage-femme ne voyait pas du tout le métier comme la professionnelle lui en a parlé. On a souvent une fausse image d’un métier et c’est l’échange qui permet de concrétiser ou non ce que l'on a imaginé.